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Le 22 septembre 2018 dernier nous parvenait une bien triste nouvelle : le décès de Paul Harmant. Ce nom ne laissera personne indifférent tant il est lié aux Arts martiaux et à notre Ligue de Lorraine. En de telles circonstances, il est commun de parler « d’un livre qui se ferme », mais pardonnez-nous cette banalité, c’est l’image qui s’impose quand nous évoquons Paul tant son éclectisme donne matière à des chapitres aussi nombreux que variés. Celui consacré à l’aïkibudo, sur lequel nous reviendrons, en constitue certes la part la plus importante, mais les autres, n’en sont pas moins dignes d’intérêt tant ils témoignent de l’engagement associatif de notre ami. En sa jeunesse, Paul, comme nombre de jeunes gens, a pratiqué le football ainsi que l’athlétisme. Plus tard, ce fut la gymnastique où il fut moniteur et juge national et vers laquelle il dirigea Paul-Patrick et Daniel ses fils. Il s’intéressa aussi à la musique : autodidacte, il apprit à jouer de l’accordéon. Il n’était pas rare, le samedi soir, de le voir, en compagnie d’un ami, animer des bals. Enfin, il y eut la pratique du billard : licencié au club d’Homécourt, il y fut à plusieurs reprises champion départemental par équipes. Mais comme nous l’avons déjà souligné, la pratique martiale constituait sa principale passion. Son parcours, dans cette voie, est intimement lié à l’histoire du club de Joeuf. C’est en septembre 1973 que Lilian Poletti, élève de Maître Floquet, créa, sous l’égide de la FFJDA (Fédération française de Judo et disciplines associées) - à cette époque, les fédérations d’Aikido étaient inexistantes-ce qui s’appela alors le club d’Aikido de Joeuf.
En 1980, après le départ de la région pour raisons professionnelles du fondateur, Christian Wrobel en devint le responsable technique. En 1981, Paul lui succéda en assurant aussi les fonctions de secrétaire et cela jusqu’en 2006, année où il laissa ces charges respectivement à Didier Esch et à Cédric Colle. Il assuma alors le rôle de moniteur adjoint tout en secondant le secrétaire. Son investissement ne se limite pas au seul club de Joeuf puisque dès 1976, il fut élu secrétaire adjoint au sein de la Ligue de Lorraine FFAK (Fédération française d’Aïkido et de Ko- Budo). En 1982, il accéda à la présidence du Comité Régional FFAK et, en 1983, fut réélu à ce poste, mais cette fois au titre de la toute nouvelle fédération FFAAA dont il présida la Ligue de Lorraine de 1989 à 1991. En 1989 il créa le Comité départemental de Meurthe-et-Moselle FFAAA qu’il présida jusqu’en 1994. De 1993 à 2004, il devint président du Comité Régional aïkibudo fonction qu’il cumula en 1994-1995 avec celle de vice-président du Comité départemental de Meurthe-et-Moselle et de vice-président de la Ligue de Lorraine FFAAA. Ses prises de responsabilité lui valurent d’être nommé président d’honneur de la Ligue de Lorraine FFAAA en 1991 ainsi que les médailles de bronze (1992) et d’argent (2006) de Jeunesse et Sport. En outre, en 1995, le diplôme d’honneur et la médaille de bronze du Comité olympique et sportif de Lorraine lui furent attribués. La carrière de Paul ne se limite pas à cet aspect administratif puisqu’ après son 1er Dan aïkibudo (1977), il obtint le 2e (1982), le 3e (1993) et le 4e (2003) et qu’en Katori Shinto Ryu il fut 1er Dan (1988), 2e (1995), grades décernés conjointement par les Maîtres Sugino Yoshio et Floquet Alain et qu’en 2003 Maître Hatakeyama Goro l’éleva à celui de 4e Dan. Il convient également de rappeler qu’en 1980, le prince Higashikuni Naruhiko, président de l’IMAF (international Martial Arts Fédération) lui octroya le 2e Dan au titre de cet organisme. Enseignant apprécié, Paul satisfit aux épreuves du Monitorat fédéral FFAK (1979), FFAAA (1988) et au Monitorat fédéral FKSR (Fédération de Katori Shinto Ryu) 2e degré (2005). Ses qualifications et ses titres l’amenèrent à participer régulièrement aux divers jurys lors des passages de grades interrégionaux tant en aïkibudo qu’en Katori Shinto Ryu. Au terme de du résumé très imparfait de cette vie dédiée au sport et plus spécialement aux Arts martiaux, force est de constater que le cliché du « livre qui se ferme » employé ci-dessus n’est pas si éculé que cela. Comment terminer cet hommage sans évoquer l’homme qu’était Paul, son franc-parler, ses coups de gueule lorsque les choses n’avançaient pas assez vite à son gré et le souci qu’il avait de toujours faire progresser nos disciplines qui nous laissent le conviction, très engagé sur le plan associatif, désireux de partager ses connaissances afin que tout un chacun puisse progresser. Son départ n’endeuille pas seulement Monique, son épouse, Jocelyne, Paul-Patrick et Daniel, mais toute notre Ligue, notre région et nos diverses fédérations, c’est donc avec beaucoup d’affection que nous lui disons « au revoir Paul, tu vivras toujours dans un coin de nos cœurs et de nos mémoires, tant il est vrai que les vieux guerriers ne meurent jamais ». |
Il nous a quitté hier le dimanche 17 juillet suite à un cancer du pancréas. Sincères condoléances à toute sa famille, ses amis et ses proches.
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C’est avec infiniment de tristesse que nous avons appris le décès de Raymond Masson. Certes, pour beaucoup, ce nom n’évoquera rien de particulier, excepté peut-être pour les plus anciens, Jean Paul qui fut à l’origine de notre club. Il est bon de rappeler que Raymond, son père, y tint lui aussi un rôle déterminant.
Alors qu’il travaillait à Usinor et en qualité de président du club de Judo de cette entreprise, il proposa la création de cette nouvelle discipline et lui procura son premier Dojo : un préfabriqué dans l’enceinte de l’école primaire Paul Mansard de Longwy.
Lors de ces premières années, cruciales dans la vie d’un club, Raymond fut notre premier président, avant que Jean-Paul ne lui succède lorsqu’après la fermeture de l’usine le club fut accueilli par la municipalité de Mont-Saint-Martin.
Raymond ne se départit jamais de son intérêt pour nos activités : il assistait régulièrement aux manifestations que nous organisions ou auxquelles nous étions conviés et répondait toujours positivement à chacune de nos sollicitations (je me souviens avec beaucoup d’émotion que c’est lui qui me ramena mon premier Katana).
Certes, Raymond n’a jamais pratiqué notre discipline, mais il en incarnait les valeurs. Modeste, il n’a jamais fait sienne la course aux honneurs. Son engagement au service des autres était constant et ce, dans un esprit bénévole stricto sensus.
Raymond rejoint dans nos souvenirs Brigitte Begom et Francis Andrin qui partageaient aussi cet idéal. A l’heure où mensonge, recherche du profit personnel, ou guidé par l’ambition course aux titres ou aux grades, carriérisme, sont érigés en système. Il est bon de se rappeler l’éthique qui fût toujours leur, il est bon, de leur réserver une place dans nos mémoires, faible part d’éternité offerte au regard de leur apport et de leur investissement.
Jean Salvi, ancien président. |

M. Denis Massinger 1950-2014
Pratiquant d'Aïkibudo A été de 1985 à 1996, président du Budo club de Strasbourg et président du Comité Régional Aïkibudo, ligue d'Alsace FFAAA.
Dans ses débuts, Denis travaillait au commissariat central, rue de la nuée bleue. Il était inspecteur de Police et à la fin de sa carrière commandant de police responsable de la section criminelle.
Moi, j'étais au service des sports, rue fossé des treize. Le hasard de la vie nous a permis de nous rencontrer, merci le hasard. Denis était un grand sportif (ski-voilier-marche, etc.). C'était une personne exceptionnelle, qu'on appréciait pour son côté humain, constructif, disponible. Il avait un cœur en or. Denis était un fervent pratiquant, toujours à la recherche de la perfection. Il était très exigeant avec lui-même. Il voulait toujours que tout soit parfait, ne supportait pas la moindre erreur. Son arme favorite dans le kobudo était le naginata. C'était également un très bon blagueur. Denis nous a toujours soutenus, en tant que Président du premier club d'Aïkibudo en Alsace (le Budo Club de Strasbourg, club fondé au sein du commissariat) et du comité régional. Il n'était plus sur les tapis depuis longtemps, mais était toujours dans nos cœurs. Nous le retrouvions toujours avec un immense bonheur, comme un frère que l'on n'a pas vu depuis longtemps et avec qui on a tant à partager même si on ne parle pas beaucoup. En amitié, les mots sont parfois trop faibles et inutiles. Même si vous ne l'avez pas connu, merci d'avoir une pensée pour lui, pour son épouse et leurs enfants, car vous avez la chance de profiter aujourd'hui de ce qu'il a fortement contribué à construire. Denis était un maillon, d'une chaîne de copains, qui a permis la naissance de l'Aïkibudo en Alsace.
Tu resteras dans nos cœurs, nous ne t'oublierons jamais.
Un grand merci Denis. Paul Patrick, Jean et les copains.

1985, naissance de l'Aikibudo en Alsace grâce à l'association de plusieurs amis, Jean Cavarelli, Henri Lalanne, Robert Schwinte, Denis Massinger (président), Yvan Rednak (absent sur la photo) et moi-même Paul Patrick Harmant. |
C'est avec un immense chagrin et une profonde douleur que je vous fais part du décès de notre très cher ami Claude JALBERT.
Claude est décédé dans la nuit du 16 au 17 juillet des suite d'un accident de voiture. La cérémonie religieuse a eu lieu en l'église de St Pierre - St Paul à la Celle Saint Cloud (vieux bourg) le 22 juillet.
Vous pouvez joindre sa famille à l'adresse internet suivante :
Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir.
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« Claude Jalbert était comme un père et un frère ainé pour moi. Sans lui, l'Aikibudo et la FFAAA n'auraient pu être ce qu'ils sont »
Alain FLOQUET
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Francis Andrin nous a quitté à l’âge de 55 ans, le mercredi 13 janvier 2010, suite à un malaise cardiaque.
Pratiquant depuis 29 ans au sein du club de Mont St Martin, c’était un des piliers du club. Depuis plusieurs années il assurait la fonction de trésorier. Il avait obtenu son 1er dan en 1986, son 2e Dan en 1991, son 3e Dan en 2003 et son brevet fédéral de moniteur en 1990. Il appréciait énormément notre art, la finesse, la subtilité des techniques que ce soit en aïkibudo ou en Katori. Il aimait partager, transmettre son vécu auprès de ses élèves.
Que dire de Francis…
Il était toujours souriant, dynamique, toujours de bonne humeur, même dans les moments difficiles (Licenciement professionnel). Il était toujours présent à toutes les animations, que ça soit au niveau du club ou au plan régional. Il avait élaboré avec ses mains son propre katana, sa naginata, il sculptait des dragons sur des bokkens qu’il fabriquait lui même, il avait également réalisé une tsuba en antimoine pour la venue du maître lors d’un stage national et bien d’autres choses encore. Une autre passion qu’il maîtrisait bien.
Francis nous a quitté pour aller rejoindre les kamis, les anciens. Francis ne sera jamais oublié, il restera présent parmi nous, dans nos cœurs, dans nos pensées. Jamais nous n’oublierons les moments agréables passés en sa compagnie. Le club de Lingolsheim, les aïkibudokas de la zone EST et moi-même adressons à son épouse Chantal, à sa fille Aurélie et à son gendre notre soutien dans cette épreuve difficile ainsi que nos sincères condoléances.
Paul Patrick HARMANT |
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